En 2024, plusieurs classements des meilleures universités au monde ont été publiés, et la représentation africaine varie selon les critères et la méthodologie utilisée. Ici, nous avions la liste des 10 universités africaines parmi les meilleures au monde en 2024 selon le Center for World University Rankings (CWUR).
Selon le classement Global 2000 List by the Center for World University Rankings (CWUR) pour l’année 2024, voici les 10 meilleures universités africaines :
Université | Pays | Classement en Afrique | Classement Mondial |
---|---|---|---|
Université du Cap | Afrique du Sud | 1 | 267 |
Université de Witwatersrand | Afrique du Sud | 2 | 446 |
Université de Stellenbosch | Afrique du Sud | 3 | 511 |
Université du KwaZulu-Natal | Afrique du Sud | 4 | 567 |
Université de Pretoria | Afrique du Sud | 5 | 601 |
Université de Johannesburg | Afrique du Sud | 6 | 801 |
Université d’Addis-Abeba | Éthiopie | 7 | 1199 |
Université du Ghana | Ghana | 8 | 1302 |
Université de Nairobi | Kenya | 9 | 1396 |
Université de Ibadan | Nigeria | 10 | 1498 |
Analyse du classement CWUR 2024 : une absence notable des universités francophones africaines
Le classement Global 2000 List du Center for World University Rankings (CWUR) pour 2024, mettant en lumière les 10 meilleures universités africaines, soulève une question cruciale : pourquoi aucune institution francophone ne figure-t-elle dans ce palmarès ?
Prédominance sud-africaine et critères de classement:
Il est frappant de constater que les 10 premières places sont exclusivement occupées par des universités sud-africaines. Ce résultat s’explique en partie par les critères du CWUR, axés sur la qualité de l’éducation, l’employabilité, le corps professoral et la recherche. L’Afrique du Sud, bénéficiant d’investissements conséquents dans l’enseignement supérieur et la recherche, se distingue naturellement dans ces domaines.
Les défis des universités francophones:
Les universités francophones africaines font face à des défis spécifiques qui peuvent expliquer leur absence du top 10 :
- Sous-financement chronique: Le manque de ressources financières limite les investissements dans les infrastructures, la recherche et le recrutement de professeurs de haut niveau.
- Gouvernance et instabilité politique: Les problèmes de gouvernance, l’instabilité politique et les conflits armés dans certaines régions entravent le développement des universités.
- Fuite des cerveaux: De nombreux chercheurs et universitaires africains talentueux sont attirés par les meilleures opportunités à l’étranger, ce qui affaiblit le potentiel de recherche des institutions locales.
- Défis linguistiques: La langue française peut être un obstacle à la participation aux réseaux internationaux de recherche et à la publication dans des revues scientifiques de renom.
Opportunités d’amélioration:
Malgré ces défis, les universités francophones africaines disposent d’un potentiel considérable :
- Excellence dans certaines disciplines: Certaines institutions se distinguent dans des domaines spécifiques, comme la médecine, le droit ou les sciences sociales.
- Coopération régionale: Le renforcement de la coopération entre les universités francophones peut favoriser le partage de ressources et d’expertises.
- Ouverture internationale: La participation à des programmes de recherche internationaux et le développement de partenariats avec des institutions étrangères peuvent stimuler la recherche et l’innovation.
Conclusion:
L’absence d’universités francophones africaines dans le top 10 du classement CWUR 2024 doit être interprétée avec nuance. Ce résultat ne reflète pas nécessairement une absence d’excellence, mais plutôt les défis auxquels ces institutions sont confrontées. En investissant dans l’enseignement supérieur, la recherche et la coopération internationale, les universités francophones africaines peuvent légitimement aspirer à rejoindre les rangs des meilleures universités mondiales.
Classements des 10 meilleures universités africaines selon Webometrics 2024
Le classement Webometrics, évalue la présence et l’impact des universités sur le web. Voici les classements des 10 meilleures universités africaines selon Webometrics 2024, ainsi qu’une analyse comparative avec le classement CWUR :
Rang africain | Rang mondial | Université | Pays |
---|---|---|---|
1 | 328 | University of Cape Town | Afrique du Sud |
2 | 462 | Stellenbosch University | Afrique du Sud |
3 | 474 | Cairo University | Égypte |
4 | 494 | University of Pretoria | Afrique du Sud |
5 | 563 | University of the Witwatersrand | Afrique du Sud |
6 | 830 | University of Kwazulu Natal | Afrique du Sud |
7 | 855 | University of Nairobi | Kenya |
8 | 1022 | University of the Western Cape | Afrique du Sud |
9 | 1050 | American University in Cairo | Égypte |
10 | 1074 | University of South Africa | Afrique du Sud |
Analyse comparative :
- Domination sud-africaine : Les deux classements confirment la position dominante des universités sud-africaines dans le paysage académique africain.
- Présence égyptienne : Webometrics met en avant la performance des universités égyptiennes, absentes du top 10 du CWUR. Cela souligne l’importance de prendre en compte différents critères d’évaluation pour avoir une vision complète de l’excellence académique en Afrique.
- Diversité des critères : Alors que le CWUR se concentre sur la qualité de l’éducation, l’employabilité et la recherche, Webometrics évalue principalement la présence et l’impact des universités sur le web. Cette différence de méthodologie explique les variations dans les classements.
Absence des universités francophones :
Il est à noter que, tout comme dans le classement CWUR, aucune université francophone africaine ne figure dans le top 10 de Webometrics. Les défis mentionnés précédemment (sous-financement, gouvernance, fuite des cerveaux, etc.) contribuent probablement à cette absence.
Conclusion :
Les classements CWUR et Webometrics offrent des perspectives complémentaires sur les meilleures universités africaines. Ils soulignent la nécessité d’investir dans l’enseignement supérieur et la recherche sur le continent, tout en prenant en compte les spécificités et les défis de chaque région linguistique.